• Notre équipe s’intéresse à l’impact des éléments de l’exposome dans différentes pathologies pulmonaires (https://imrb.inserm.fr/equipes/s-lanone/). Dans ces projets, nous nous intéressons particulièrement à l’impact des différents éléments environnementaux sur l’évolution de la fonction pulmonaire dans différents modèles murins de pathologie pulmonaire. L’analyse de la fonction pulmonaire in vivo est rendue possible grâce à de nombreux outils présents sur le marché. Les analyses fines des variables ventilatoires résultent d’une intubation orotrachéale de l’animal nécessitant une anesthésie profonde de celui-ci. Cette composante technique limite le recueille de ces informations uniquement en phase terminale, de ce fait, un suivi longitudinal des variables ventilatoires n’est pas réalisé dans de nombreux travaux. Une étude montre que l’intubation orotrachéale donne des résultats très semblables à ceux obtenus par intubation intra-trachéale (Bonnardel, E et al., 2019). De ce fait, les mesures longitudinales de la fonction pulmonaire pourraient-être réalisé par intubation orotrachéale (Bonnardel, E et al., 2019). Dans ce cadre, nous avons détaillé un protocole technique nous permettant de réaliser des mesures longitudinales de la fonction pulmonaire par intubation orotrachéale avec le Flexivent®.
    Date de publication : 20/11/2023
  • Chez l’Homme, l’exploration fonctionnelle respiratoire (EFR) regroupe un ensemble d’examens consistant à déterminer la capacité respiratoire d’un individu contribuant au diagnostic et au suivi de pathologies pulmonaires telles que l’asthme (1), le syndrome de détresse respiratoire aiguë (2) ou encore la Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) (3)... Pour réaliser ces examens, les outils les plus communément usités sont le pléthysmographe utilisé pour évaluer les volumes respiratoires ou le spiromètre permettant d’étudier des débits ventilatoires comme le Volume Expiratoire Maximal par Seconde (VEMS), la Capacité Vitale Forcée (CVF)… La spirométrie nécessite la participation active du patient produisant une inspiration et une expiration forcées. Dans le cadre de l’expérimentation animale, il n’est pas possible d’obtenir cette participation. Des appareils ont ainsi été développés afin d’effectuer des examens comparables chez l’animal. C’est le cas du FlexiVent® qui permet de mesurer des débits ventilatoires simulés et des paramètres de mécanique respiratoire (Capacité Inspiratoire, Compliance, Elastance…). L’évaluation de ces paramètres chez la souris juvénile n’a jusqu’alors pas été possible. Toutefois, dans le cadre des études d’atteintes précoces, ces informations sont d’une importance capitale, en nous renseignant notamment sur l’état de maturation pulmonaire. Nous proposons ici un protocole d’exploration fonctionnelle respiratoire permettant la mesure de tels paramètres chez la souris juvénile à l’aide du FlexiVent®. Nous montrons ensuite que l’évaluation morphométrique est impactée par cette technique et doit donc être évaluée sur un autre lot d’animaux.
    Date de publication : 20/11/2023
  • La mucoviscidose est une maladie génétique due à une mutation du gène CFTR. Cette mutation entraîne l’absence de la protéine CFTR ou la production d’une protéine présentant des anomalies fonctionnelles. Ces anomalies affectent le transport d’électrolytes (ions Cl- et Na+) et d’eau au niveau des épithéliums, incluant ceux des glandes sudoripares et des glandes salivaires. Chez l’Homme, la fonction de CFTR est évaluée en première instance par le test de la sueur dont l’équivalent murin est le test de sécrétion salivaire. Chez l’Homme, ce test est réalisé dans un but de diagnostic initial de la maladie mais également à des fins de suivi de l’efficacité thérapeutique de modulateurs de CFTR. Chez la souris, le test de sécrétion salivaire n’a, à notre connaissance, jamais été réalisé à des fins de suivi évolutif de la fonction de CFTR. Ainsi, nous avons mis au point une version longitudinale du test de sécrétion salivaire permettant d’évaluer une éventuelle modification de la fonction de CFTR au cours du temps. Nous nous intéressons, dans l’équipe, aux effets d’agressions environnementales sur le phénotype de la mucoviscidose et nous avons choisi d’évaluer l’impact d’une exposition à la pollution atmosphérique sur l’activité de CFTR. Par la réalisation de ce test, nous avons ainsi pu mettre en évidence une modification partielle de l’activité de la protéine CFTR après exposition à la pollution atmosphérique. Cette modification suggèrerait une augmentation de l’activité de la protéine CFTR à la suite d’une telle exposition. Par ailleurs, il apparaît que le sexe semble être une variable importante dans la modulation de l’activité fonctionnelle du canal CFTR.
    Date de publication : 20/11/2023
  • Au laboratoire, nous étudions l’effet des agressions atmosphériques sur le poumon du nouveau-né et de l’adulte. Nous avons démontré que les lipo-fibroblastes peuvent induire une régénération des tissus lésés dans le poumon. En effet, la délétion d’un inhibiteur du cycle cellulaire le p16INK4 est associée à une augmentation du nombre des lipo-fibroblastes capables de se différencier en pneumocytes et par voie de conséquence elle induit la formation de nouveaux alvéoles après une lésion pulmonaire (1). Dans ce cadre, nous avons développé un modèle préclinique d’ablation du lobe pulmonaire gauche (Pneumo-Nectomie Gauche : PNG) chez la souris avec un taux de réussite supérieur à 90%. Afin que ce modèle de PNG chez la souris soit facilement reproductible par d’autres chercheurs, nous avons décidé de rédiger cette procédure avec un maximum de détails et de supports. Il est recommandé que seules des personnes initiées à la microchirurgie thoracique suivie du réveil de la souris réalisent ce protocole.
    Date de publication : 20/11/2023